Vrai ou faux. Condamnation de Nicolas Sarkozy : le tribunal a-t-il affirmé que la “note libyenne” révélée par Mediapart est un faux ?

Résumé de l’article

Qui : Nicolas Sarkozy, le site Mediapart, des juges du tribunal correctionnel de Paris, le Parquet national financier (PNF), et Moussa Koussa (ex-chef des services secrets libyens).
Quoi : Le 25 septembre 2025, Nicolas Sarkozy est condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen présumé. La “note libyenne” publiée par Mediapart en 2012 a déclenché l’enquête mais le tribunal indique qu’il est seulement “probable” qu’elle soit un faux, sans certitude, et ne la retient pas comme preuve déterminante. Sarkozy avait attaqué Mediapart pour “faux”, et a perdu en première instance, en appel et en cassation.
Où : Tribunal correctionnel de Paris (France).
Quand : Jeudi 25 septembre 2025 (condamnation) ; publication de la note en 2012 ; décisions judiciaires confirmant le non-lieu pour Mediapart en 2016, 2017 et 2019.
Pourquoi : La justice estime que l’infraction d’association de malfaiteurs est constituée sur un faisceau d’indices (relations, flux et carnets), tandis que la “note Koussa” est jugée trop fragile et non décisive; le PNF a fondé ses réquisitions sur d’autres éléments. (lemonde.fr)


Niveau et public cible

CM2 – Élèves (cycle 3) / Collégiens / Citoyens débutants EMI

Objectifs pédagogiques

  • Comprendre : repérer la nuance entre “c’est un faux” et “il est probable que ce soit un faux”, en s’appuyant sur l’extrait Franceinfo (bloc
    …) décrivant la note publiée par Mediapart en 2012, la formulation du jugement du 25 septembre 2025 et le rôle limité de ce document dans la décision. (lemonde.fr)
  • Identifier : des indices de manipulation possible (ex: couper le mot “probablement” pour faire croire à une certitude) et distinguer procédure contre un média (ici, Mediapart, soldée par des non-lieux confirmés jusqu’en cassation) et jugement pénal principal. (lesoir.be)
  • Vérifier : recouper avec plusieurs sources fiables (presse de référence, décisions de justice) et repérer quels éléments ont réellement pesé dans les réquisitions du PNF (carnets, flux, témoignages), plutôt que la note. (mediapart.fr)

Contenu du cours

« En 2012, Mediapart révèle une note attribuée à Moussa Koussa mentionnant un accord de principe pour financer la campagne de 2007. En 2025, les juges écrivent qu’il “apparaît probable” que cette note soit un faux, sans certitude, et elle ne pèse pas dans la condamnation. » (rfi.fr)

[Cours pédagogique : partir de l’exemple concret de l’extrait Franceinfo (bloc

…) qui relate la publication de 2012, la nuance “probablement un faux” dans le jugement du 25 septembre 2025, les défaites judiciaires de Sarkozy contre Mediapart, et le fait que la note a été jugée trop fragile pour emporter la décision ; puis élargir aux bonnes pratiques EMI : vérifier les sources, repérer les modalisateurs (probablement), distinguer pièce médiatique et éléments retenus par la justice.]

  • Étape 1 : Distinguer faits établis (date du jugement, peine, qualification retenue) et éléments discutés (authenticité d’un document).
  • Étape 2 : Repérer les mots qui indiquent l’incertitude (“probablement”, “pas de certitude”) et comprendre leur portée.
  • Étape 3 : Recouper avec plusieurs sources fiables pour voir ce qui a réellement compté (carnets de Choukri Ghanem, flux, réseau d’intermédiaires) et ce qui a été écarté comme trop fragile (la note). (mediapart.fr)

Mots-clés simplifiés

  • Note Koussa : document attribué à un responsable libyen évoquant un accord de principe de financement en 2006.
  • Probablement : mot qui exprime une forte possibilité, sans certitude absolue.
  • Association de malfaiteurs : infraction qui sanctionne le fait de s’organiser à plusieurs pour préparer des crimes ou délits.

Exemples concrets reliés à l’article

  • Exemple 1 : Dire “la justice a prouvé que la note est un faux” est inexact : le jugement parle de “probabilité” et non de certitude. (lessurligneurs.eu)
  • Exemple 2 : Affirmer que Mediapart a “fabriqué” la note est faux : les procédures pour “faux” contre le média ont abouti à un non-lieu confirmé jusqu’en cassation. (lesoir.be)
  • Exemple 3 : La condamnation ne repose pas sur la note : le PNF a insisté sur d’autres preuves (carnets, flux d’argent, rôles des proches). (mediapart.fr)

Quiz interactif EMI

Réponds puis clique pour vérifier :

  1. En 2012, qui publie la “note libyenne” mentionnant un accord de principe de 50 millions d’euros pour 2007 ?



  2. Le 25 septembre 2025, le tribunal a certifié que la “note libyenne” était un faux.



  3. Les procès intentés par Nicolas Sarkozy contre Mediapart pour “faux grossier” ont été gagnés par l’ancien président.



  4. Les réquisitions du PNF se sont principalement appuyées sur la “note Koussa”.





Fiche synthétique

  • Point clé 1 : La note publiée par Mediapart a déclenché l’enquête en 2012, mais le jugement du 25 septembre 2025 juge son contenu trop fragile et évoque seulement une “probabilité” de faux. (rfi.fr)
  • Point clé 2 : Les procédures pénales lancées par Nicolas Sarkozy contre Mediapart pour “faux” ont échoué à tous les niveaux (non-lieu confirmé en appel puis par la Cour de cassation en 2019). (lesoir.be)
  • Point clé 3 : Dans ses réquisitions, le PNF a surtout mobilisé d’autres éléments (carnets de Choukri Ghanem, flux financiers, rôle des proches), et non la note, pour établir l’association de malfaiteurs. (mediapart.fr)

Catégorie du site recommandée

Mon cours du jour

Balcon-Hermand

Depuis 1998, l’association Artia13 agit pour la vérité, contre la manipulation, et pour une cybersphère sécurisée et citoyenne.