Ukraine: une campagne pro-Kremlin a faussement affirmé que la « coalition des volontaires » voulait occuper le pays
Introduction : Depuis mi-septembre 2025, des messages viraux sur les réseaux sociaux prétendent, documents « fuités » à l’appui, que des pays alliés de l’Ukraine envisagent d’« occuper » son territoire. Les vérifications montrent qu’il s’agit d’une opération de désinformation: le projet réel discuté par les alliés concerne une présence de « réassurance » éventuelle, et uniquement après un cessez-le-feu ou un accord de paix. (fr.euronews.com)
Faits vérifiés
• L’équipe de vérification d’Euronews a identifié une opération pro-Kremlin relayant de faux « documents militaires français » et une carte truffée d’erreurs (fautes de français, noms mal orthographiés) pour accréditer l’idée d’un plan d’« occupation » de l’Ukraine par des alliés. Ces éléments ont été pointés publiquement par un compte gouvernemental français dédié au démenti des intox. (fr.euronews.com)
• Le cadre réel discuté par les alliés est celui d’une « force de réassurance » éventuellement déployée dans des zones non combattantes et uniquement en cas de cessez-le-feu, afin de sécuriser des sites sensibles et dissuader toute reprise des hostilités — une idée portée notamment par la France et le Royaume‑Uni. (fr.euronews.com)
• Les autorités françaises avaient déjà neutralisé en 2024 un faux site imitant l’armée française et invitant « 200 000 Français » à s’engager pour l’Ukraine — un précédent illustrant la récurrence de manœuvres de désinformation liées au conflit. (france24.com)
Développement
Selon Euronews, la carte brandie pour étayer l’« occupation » présentait des indices probants de fabrication: erreurs de grammaire (« Biélarus »), nom d’un chef militaire français mal orthographié et omissions typiques d’un locuteur non natif. Partagée d’abord le 9 septembre sur le canal Telegram « Mash », proche du Kremlin, elle a circulé sur Facebook, Instagram, TikTok et X, parfois via une vidéo générée par IA. (fr.euronews.com)
En parallèle, les annonces publiques sur la « coalition des volontaires » décrivent un dispositif post‑cessez‑le‑feu: présence de réassurance, non substitution aux forces ukrainiennes, absence de mission de combat sur la ligne de front, et participation annoncée ou envisagée par plusieurs pays européens. Ces paramètres contredisent l’idée d’une « occupation ». (fr.euronews.com)
Désinformation et rumeurs
- Faux « documents français » et carte bidonnée affirmant un partage de l’Ukraine entre alliés: réfuté par Euronews et des comptes officiels français (indices linguistiques, incohérences). (fr.euronews.com)
- Faux site « S’engager en Ukraine » (mars 2024) imitant l’armée française: site bloqué par les autorités, identifié comme manœuvre de désinformation. (france24.com)
- Vidéo virale d’un bombardement en réalité tirée d’un jeu vidéo mais présentée comme une frappe ukrainienne: vérifiée et démentie par l’AFP Factuel. (factual.afp.com)
Quiz interactif EMI
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Lexique
- Désinformation : Diffusion volontaire d’informations fausses ou trompeuses pour influencer l’opinion ou semer le doute.
- Rumeur : Information non vérifiée qui circule rapidement, souvent amplifiée par les réseaux sociaux.
- Clickbait : Titre racoleur conçu pour faire cliquer, parfois au détriment de la précision et de la véracité.
Exercice EMI
Choisis un post viral sur un conflit actuel. Repère 3 indices d’alerte (incohérences factuelles, fautes, source floue). Vérifie l’info avec deux médias de la liste blanche et rédige, en 5 lignes, ce qui est confirmé, faux ou invérifiable.
Je m’auto-évalue
- [ ] J’ai identifié la source et la date du contenu initial
- [ ] J’ai comparé avec 2 médias fiables (liste blanche)
- [ ] J’ai vérifié les images/vidéos (recherche inversée, indices visuels)
- [ ] J’ai reformulé l’information avec mes mots, en citant les sources
Catégorie : Fact checking et désinformation