Pologne: une analyse de commentaires en ligne a été présentée à tort comme un sondage d’opinion après l’incursion de drones
Introduction : Fin septembre 2025, des posts viraux ont affirmé qu’« une majorité de Polonais » rendait l’Ukraine responsable d’une récente incursion de drones en Pologne. En réalité, ce chiffre provenait d’une analyse de messages sur les réseaux sociaux, et non d’un sondage d’opinion. Contexte utile: la Pologne a vécu, dans la nuit du 9 au 10 septembre 2025, une série d’incursions de drones qui ont suscité tension et rumeurs en ligne. (fr.euronews.com)
Faits vérifiés
• L’ONG polonaise Res Futura a analysé 179 000 publications et commentaires sur les réseaux sociaux après l’incursion de drones (9–10 septembre 2025). Résultat: 38 % des contenus accusaient l’Ukraine, 34 % la Russie, mais il ne s’agissait pas d’un sondage mesurant l’opinion des Polonais. Des comptes pro‑russes ont amplifié ces chiffres en les faisant passer pour une « enquête d’opinion ». (fr.euronews.com)
• Contexte factuel: « près d’une vingtaine » d’incursions de drones ont été détectées cette nuit‑là au‑dessus de la Pologne, entraînant une réaction et une vigilance accrues côté polonais et au sein de l’OTAN les jours suivants. (courrierinternational.com)
Développement
• Ce qui a circulé: un graphique de Res Futura montrant la répartition des accusations dans des commentaires a été partagé comme s’il s’agissait d’un sondage représentatif. L’équipe EuroVerify d’Euronews a repéré ces publications en plusieurs langues (anglais, arabe, espagnol, français, hongrois, polonais), totalisant des millions de vues sur Facebook, Telegram, Instagram et X. Certains médias ont repris à tort l’idée que « les Polonais » accusent majoritairement l’Ukraine. (fr.euronews.com)
• Ce que disent les données: l’étude ne mesure pas l’opinion publique; elle cartographie des récits qui circulent en ligne. Un volume élevé de messages propageant une accusation ne prouve pas qu’une majorité de citoyens partagent réellement cette opinion. (fr.euronews.com)
• Pourquoi la rumeur a pris: les incursions du 9–10 septembre (environ 19 drones) et le relèvement de l’alerte ont créé un contexte propice aux spéculations. Des articles de Courrier international ont relaté la séquence et les réactions de Varsovie et de l’OTAN, éclairant le climat informationnel tendu dans lequel ces manipulations ont prospéré. (courrierinternational.com)
Désinformation et rumeurs
- « Un sondage montre que les Polonais accusent l’Ukraine » → Faux: il s’agissait d’une analyse de 179 000 messages postés sur les réseaux sociaux, pas d’un sondage d’opinion représentatif. (fr.euronews.com)
- Graphique partagé comme « résultat d’une enquête » → Faux: le graphique illustre des thèmes dominants dans des commentaires, non une mesure statistique de l’opinion nationale. (fr.euronews.com)
Quiz interactif EMI
Réponds puis clique pour vérifier :
Lexique
- Désinformation : diffusion intentionnelle d’informations fausses ou trompeuses pour influencer l’opinion.
- Rumeur : information non vérifiée qui circule rapidement, souvent sans source fiable.
- Clickbait : titre ou visuel accrocheur conçu pour faire cliquer, au détriment de l’exactitude.
Exercice EMI
Repère un graphique viral sur un réseau social. Note: 1) la source, 2) la méthode (sondage, analyse de posts, statistiques officielles), 3) la date. Compare ensuite avec deux médias fiables et rédige 5 lignes expliquant ce que montre réellement ce graphique.
Je m’auto-évalue
- [ ] J’ai identifié la source et la méthode employée
- [ ] J’ai comparé avec 2 médias reconnus
- [ ] J’ai vérifié le contexte et la date
- [ ] J’ai reformulé l’information avec mes mots
Catégorie : Fact checking et désinformation
Sources utilisées : Euronews – EuroVerify (25/09/2025) pour la vérification de la rumeur; Courrier international (13–14/09/2025) pour le contexte factuel des incursions de drones et des réactions. (fr.euronews.com)
