28 novembre 20251 Views 5 min read

Non, un décret français de novembre 2025 n’autorise pas une intervention « déguisée » en Ukraine

Introduction : À la mi-novembre 2025, des publications virales ont affirmé qu’un « décret » permettrait à la France d’envoyer des militaires en Ukraine sous couvert « d’opérateurs économiques de référence » ou via des sociétés militaires privées (SMP). Vérification faite, cette interprétation est fausse : le texte évoqué encadre des activités de formation liées aux SMP et ne modifie pas l’interdiction du mercenariat en droit français. Par ailleurs, les déclarations officielles récentes situent d’éventuels déploiements militaires dans un cadre multinationale après-guerre, non aujourd’hui.

Faits vérifiés

• L’AFP Factuel (24 novembre 2025) a établi que le décret mentionné sur les réseaux ne permet ni d’envoyer des soldats français « déguisés » en Ukraine, ni de légaliser le recours à des mercenaires. Il précise que le texte légalise certaines missions de formation et d’entraînement liées aux SMP, sans autoriser une intervention militaire française à l’étranger. L’activité de mercenariat demeure pénalement interdite en France. (factuel.afp.com)
• Contexte politique: le 25 novembre 2025, le président français a évoqué, avec le Royaume‑Uni, l’hypothèse d’une force multinationale pour l’Ukraine « après la guerre », ce qui ne valide pas l’idée d’une intervention immédiate ou « déguisée ». (fr.euronews.com)

Développement

• Ce qui a circulé: des messages ont affirmé que des termes administratifs (« opérateurs économiques de référence », « sociétés militaires privées ») ouvriraient la voie à des envois de troupes camouflées en Ukraine.
• Ce que dit la vérification: selon l’AFP Factuel (24/11/2025), le décret visé encadre des missions de formation/entraînement de SMP et ne change pas la règle: la France n’autorise pas le mercenariat et le texte n’ouvre aucun canal pour déployer des soldats « sous couverture ». (factuel.afp.com)
• Contexte récent: Paris et Londres plaident pour des « garanties de sécurité » et envisagent une force multinationale uniquement après un accord de paix. Cette position publique est incompatible avec l’idée d’un envoi discret et immédiat de troupes. (fr.euronews.com)

Désinformation et rumeurs

« Le décret crée des mercenaires légaux en France » → Faux. Le mercenariat reste interdit et sanctionné. Le texte encadre des activités de formation/entraînement, pas des opérations de combat. (factuel.afp.com)
« Des soldats français pourraient partir en Ukraine sous l’étiquette d’“opérateurs économiques” » → Faux. Le décret ne permet pas d’envoyer des militaires « déguisés » à l’étranger. (factuel.afp.com)
« La France prépare en secret une intervention immédiate en Ukraine » → Trompeur. Les prises de position publiques évoquent une éventuelle force multinationale seulement après-guerre. (fr.euronews.com)

Quiz interactif EMI

Réponds puis clique pour vérifier :

Lexique

Désinformation : Diffusion intentionnelle d’informations fausses ou trompeuses pour manipuler l’opinion.
Rumeur : Information non vérifiée qui circule sans source fiable.
Clickbait : Titre accrocheur conçu pour faire cliquer, parfois au détriment de l’exactitude.
Société militaire privée (SMP) : Entreprise qui propose des services liés à la sécurité/formation. Elle ne légalise pas le mercenariat.

Exercice EMI

Choisis un message viral affirmant qu’un décret français autorise une action militaire « déguisée ». Repère 3 indices de désinformation (absence de lien officiel, extrait de texte hors contexte, confusion de termes), puis résume en 5 lignes ce que disent deux sources fiables après vérification.