Comprendre les biais cognitifs pour mieux s’informer en ligne
Niveau et public cible
Collège – Élèves (5e/4e/3e)
Objectifs pédagogiques
- Comprendre ce qu’est un biais cognitif et pourquoi il influence nos décisions et nos lectures d’informations.
- Savoir identifier quelques biais fréquents (confirmation, disponibilité, halo, ancrage, cadrage, négativité) dans des contenus numériques.
- Être capable d’appliquer une petite méthode de vérification pour limiter l’impact des biais quand on lit, partage ou produit une information.
Contenus détaillés
Un biais cognitif est une façon raccourcie de penser qui peut nous tromper sans que l’on s’en rende compte. Ces “raccourcis” nous aident à aller vite, mais sur les réseaux sociaux ils peuvent nous faire croire ou partager des informations trompeuses.
Exemples fréquents et adaptés au quotidien des collégiens :
- Biais de confirmation : on cherche et on retient surtout ce qui confirme ce qu’on pense déjà. Exemple : ne regarder que des créateurs qui partagent nos opinions.
- Heuristique de disponibilité : on juge qu’un fait est très fréquent parce qu’on l’a vu récemment ou parce qu’il nous a marqué. Exemple : après trois vidéos d’accidents, on croit que “ça arrive tout le temps”.
- Effet de halo : une première impression positive (compte populaire, design soigné) nous fait tout voir positivement. Exemple : “Ce compte est stylé, donc ce qu’il dit est fiable.”
- Biais d’ancrage : la première info sert d’ancre et influence tout le reste. Exemple : un premier chiffre vu dans une story nous semble “normal” et guide notre jugement.
- Effet de cadrage : la manière de formuler les chiffres change notre perception. Exemple : “95 % de réussite” paraît plus rassurant que “5 % d’échec”, alors que c’est la même chose.
- Biais de négativité : les contenus choquants attirent plus l’attention. Exemple : on clique plus sur un titre anxiogène, donc on le croit plus important.
Pour limiter l’impact des biais, on peut utiliser la méthode P.A.U.S.E. :
- P comme Pause : respire, ne partage pas tout de suite.
- A comme Analyser : quel est le but du message ? informer, vendre, faire réagir ?
- U comme URL/source : d’où ça vient ? auteur identifié ? date ?
- S comme Sources multiples : d’autres médias fiables disent la même chose ?
- E comme Émotion : que ressens-tu ? si c’est très fort, redouble de vérifications.
Activités pratiques
- Exercice 1 : Chasse aux biais (20 min) – En groupes, analyse de 6 posts (fictifs) imprimés. Pour chaque post : repérer le biais probable, justifier en une phrase, proposer une reformulation plus neutre.
- Exercice 2 : Atelier “Recadrage” (20 min) – À partir d’un même chiffre, écrire deux titres : l’un “positif” (95 % de réussite) et l’autre “négatif” (5 % d’échec). Discussion : pourquoi les lecteurs ne réagissent-ils pas pareil ?
- Jeu ou débat : Le procès du biais de confirmation (15 min) – Deux équipes : “Défense” (les biais nous aident à aller vite) vs “Accusation” (ils nous trompent). Un jury d’élèves conclut avec 3 conseils pratiques pour mieux s’informer.
Quiz interactif EMI
Réponds puis clique pour vérifier :
Fiche synthétique
- Les biais cognitifs sont des raccourcis mentaux utiles mais parfois trompeurs, fréquents en ligne.
- Six biais clés à reconnaître : confirmation, disponibilité, halo, ancrage, cadrage, négativité.
- La méthode P.A.U.S.E. aide à ralentir, vérifier la source et comparer avant de partager.
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